Qui suis-je, depuis “si longtemps” ?
Qui sont ces vagues de tendresse ?
Un corps si chaud, la peau si douce…
J’embrasse ton sourire
Afin qu’il reste en moi :
Tes mains sont des oiseaux
Qui volent vers mon cri !
Volutes de l’Attente
Imperceptible souffle
Aux matins solitaires
Épaule suspendue dans le corps inutile
Et ton nom murmuré
Au creux de mon désir
La vie défile
Et le temps file
Et tu souris
Et je souris…
Où mène ce chemin ?
Peut-être à « nous »
Peut-être à rien,
Peut-être à tout !
Mais « tout », c’est quoi ?
Pourquoi parler, pourquoi penser…
Indicibles palpitations,
Battement d’ailes
Au plus profond
De mon silence,
Humides vagues
De douceur…
La plage est là :
Tu es le vent qui m’y emporte !
Une émotion sautille,
Une autre la rejoint,
Plus languide et plus grave :
Virevoltes du cœur
Et soubresauts de l’âme…
Il faut franchir le Temps,
Il faut funambuler
Et gravir les étoiles
En ne pensant à rien,
Juste laisser la vie
S’arrimer à nos rêves…
Savoir exactement
Savoir nonchalamment
Là où il faut glisser
Là où il faut rester :
Filer de la dentelle
Au gré de mes désirs…
Papillons de ma vie,
Etincelles liquides,
Tes doigts sont les aimants
Qui me mènent vers Toi
Si lointain, si secret
Et si imprévisible…
Tout doucement
Au fil des heures
Au fil des jours,
Je sors de ton ivresse
Ou plutôt de la mienne
J’oublie presque tes yeux
Et je rêve à la nuit
C’est comme une douleur
Le désir est en moi,
Permanent, ineffable…
La pensée s’étire
Et se déplie vers « l’Autre »,
Un peu comme une vague
Avec son lent ressac
Puis elle se replie
En cercles concentriques,
Vrilles légères,
Vertigineuse Attente,
Inévitable Quête…
La feuille
A cogné le vent :
Va-t-elle savoir
Tomber ?
Mais la vie est si lourde…
Je pétris mon attente
Au-delà de tes mots,
Suspendue au silence
Et à ma solitude,
Mais bientôt tu respires
Et bientôt tu es là…
La nuit s’incline sur ma peau
Comme un regard d’enfant :
Merveille du sourire
Oublié
Sur tes lèvres…
Au creux de ma vague,
Au bout de tes doigts,
La tempête se lève…
J’interroge la nuit,
J’interroge la vie :
Les nuages sont noirs
Et j’entends ton silence !
La vie perce le Temps,
L’Amour perce la vie
De petits trous rapides
Inondés de lumière,
Insolents de douceur :
Aussitôt disparus, pour toujours retenus !
Séducteur et capricieux
Le fil du Temps
S’agrippe à nous :
Il sait bien notre force
et nos fragilités…
Qui donc est cette toile
Et où est l’araignée ?
Cliquètement des doigts,
Incroyable confiance,
Absolu abandon :
L’Impossible est possible
Et l’Inconnu est là,
Me laissant éperdue, apaisée,
Irréelle…
Tu es mon magicien,
Mon sphinx et mon soleil !