I
Les piquets de la vie
sont plantés dans le temps
Et l’ombre
effarouchée
se fait
absence
II
Dos à dos inconscient
Chorégraphies
des âmes
Impossible rencontre
III
L’amour et l’amitié
la force et la beauté
la jeunesse et la vie
jaillissent dans nos corps
Mais le silence est blanc
la solitude est nue
Et nos cœurs incertains
IV
Les herbes folles de la vie
ont presque jalonné ma mémoire
Mon cœur est jonché d’impossibles
chaque mot est un jet
chaque émotion un souffle
et le calme installé au fond de mon silence
V
Arbrisseaux de ma vie
qui picorez l’espace
vos branches sont si fines
et vos troncs si fragiles
Ainsi vont mes pensées
ainsi mes émotions
Les ombres dans la neige
ont découpé le temps
L’avenir s’est figé
le désespoir a pris racine
VI
Un regard s’est posé
sur une herbe dressée
au milieu du hasard
Si seule mais si fière
au milieu de sa vie
Pouvoir exister là
dénudée mais pudique
heureuse face au ciel
si fragile et si forte
Serais-je ce brin d’herbe
au sein de mon hiver
et de ton crépuscule
Par mégarde ou par peur
tu pourrais l’écraser
mais aussi le cueillir
pour plus tard le glisser
dans le livre incertain
des pages de ta vie
VII
Eventail épuré de mes vies successives
ouvert infiniment
et lançant vers le ciel son mystérieux élan
si pur si décidé
Je te regarde en moi
et souris doucement
VIII
Couchées debout courbées
les lignes du futur
sont là dans ce présent
immobile et désert
incrédule et furtif
Un présent du silence
et de la neige nue
IX
J’offre timidement
mes si petites branches
où pourront se poser des oisillons craintifs
J’ai la fragilité du silence impromptu
et la tendresse émue
d’une âme imprévisible
X
Petites flèches du passé
petites flèches du futur
les oiseaux de la neige
ont englouti le temps
Les piquets de la vie
sont plantés dans le temps
Et l’ombre
effarouchée
se fait
absence
Dos à dos inconscient Chorégraphies des âmes Impossible rencontre
L’amour et l’amitié
la force et la beauté
la jeunesse et la vie
jaillissent dans nos corps
Mais le silence est blanc
la solitude est nue
Et nos cœurs incertains
Les herbes folles de la vie
ont presque jalonné ma mémoire
Mon cœur est jonché d’impossibles
chaque mot est un jet
chaque émotion un souffle
et le calme installé au fond de mon silence
Arbrisseaux de ma vie
qui picorez l’espace
vos branches sont si fines
et vos troncs si fragiles
Ainsi vont mes pensées
ainsi mes émotions
Les ombres dans la neige
ont découpé le temps
L’avenir s’est figé
le désespoir a pris racine
Un regard s’est posé
sur une herbe dressée
au milieu du hasard
Si seule mais si fière
au milieu de sa vie
Pouvoir exister là
dénudée mais pudique
heureuse face au ciel
si fragile et si forte
Serais-je ce brin d’herbe
au sein de mon hiver
et de ton crépuscule
Par mégarde ou par peur
tu pourrais l’écraser
mais aussi le cueillir
pour plus tard le glisser
dans le livre incertain
des pages de ta vie
Eventail épuré de mes vies successives
ouvert infiniment
et lançant vers le ciel son mystérieux élan
si pur si décidé
Je te regarde en moi
et souris doucement
Couchées debout courbées
les lignes du futur
sont là dans ce présent
immobile et désert
incrédule et furtif
Un présent du silence
et de la neige nue
J’offre timidement
mes si petites branches
où pourront se poser des oisillons craintifs
J’ai la fragilité du silence impromptu
et la tendresse émue
d’une âme imprévisible
Petites flèches du passé
petites flèches du futur
les oiseaux de la neige
ont englouti le temps
