Désert Face au silence et à l’espace ; face au ciel et à la paix, face au sable, à la solitude, à peine si l’on respire, à peine si l’on pense… Plonger dans sa vie et plonger dans sa mort : aller à sa propre rencontre ! ! DESERT Facing space and silence Facing the sky and peace Facing the sand and solitude Hardly can one breathe Hardly can one think To plunge into one’s life and into one’s death To go and meet oneself!
FELOUQUES À ASSOUAN Le Nil est là, au vert si doux, si végétal, tranquille, emblématique : L’Egypte est un don du fleuve ! Le désert est tout près, majestueuse colline aux ocres, blancs et beiges L’eau, le sable s’épousent… Les felouques griffent le ciel si pur, silencieux sillons, capricieuse chorégraphie dans l’éther immobile. FELUCCAS IN ASSUAN The Nile is there A gentle green, so plant-like, Quiet, enigmatic : Egypt is a gift of the river! The desert is close by, Majestic hill With its ochres, whites and beiges Water and sans merge into each other, Feluccas scratch the sky so pure: Silent furrows, capricious choreography In the motionless ether.
LE SPHINX DE GUIZEH Sérénité dans ta prison dominée du sable et de la pierre Sourire du désespoir inquiétant et tragique Superbe indifférence aux siècles qui s’écoulent, gardien des pharaons et gardien du désert, gardien de l’Homme et de nous-même, Ton regard intérieur, aveugle et lucide, est le nôtre : Tu incarnes à jamais le mystère de la mort et de notre destin. THE GUIZEH SPHINX Serenity You have mastered your prison Of sand and stone Smile of despair, disquieting and tragic, Superb indifference to centuries going by, Guardian of the pharaohs and guardian of the desert, Guardian of Man and of ourselves, Your inward gaze, blind and lucid, Is ours: Your embody for ever the mystery of death And of our destiny !
COMPLAINTE DU PETIT ÂNE BLANC Toujours porter de lourds ballots, porter des branches, porter des dattes On me dit parfois que j’ai mauvais caractère ? Mettez-vous à ma place : il fait trop chaud, c’est bien trop lourd ! Cahin caha, gentiment je trottine et puis parfois, hop, je m’arrête, car si je ne veux pas, je ne veux pas : je suis têtu, j’ai de la tête, mais non, mais non, je n’suis pas bête ! - Yalla, yalla ! - Oui, oui, j’y vais ! Et je repars, évidemment !… J’étais si bien, les pieds au frais, la tête à l’ombre, dans le calme et dans le silence… LAMENT OF THE LITTLE WHITE DONKEY Ceaselessly carrying heavy bundles, Carrying dates and branches, I am sometimes said to be bad-tempered Put yourself in my place: It is so hot, my load is so heavy ! I jog along, I trot like a good donkey And, sometimes, come to a standstill, For if I don’t want to budge, I won’t! I am stubborn, I have a strong head But believe me, I am not stupid! - Yalla, yalla ! - All right, starting ! And of course, I set off again ! I was so comfortable My feet in the cool, my head in the shade, In the peaceful silence… (FA)

LE SPHINX DE GUIZEH
Sérénité dans ta prison dominée
du sable et de la pierre
Sourire du désespoir inquiétant et tragique
Superbe indifférence aux siècles qui s’écoulent,
gardien des pharaons et gardien du désert,
gardien de l’Homme et de nous-même,
Ton regard intérieur, aveugle et lucide,
est le nôtre :
Tu incarnes à jamais
le mystère de la mort
et de notre destin.
THE GUIZEH SPHINX
Serenity
You have mastered your prison
Of sand and stone
Smile of despair, disquieting and tragic,
Superb indifference to centuries going by,
Guardian of the pharaohs
and guardian of the desert,
Guardian of Man and of ourselves,
Your inward gaze, blind and lucid,
Is ours:
Your embody for ever the mystery of death
And of our destiny !